« Je suis apparemment née en mai. Ce n’est pas une date précise parce qu’à l’époque les choses n’étaient pas encadrées comme elles peuvent l’être maintenant. Donc, je suis né en mai et le jour, ce n’est pas quelque chose de sûr. Le 15 ou le 16 peut-être.  Sur les papiers que je remplis en ce moment, je note le 15 mais dans les prochains, ce sera peut-être le 16. Ça me permet de ne pas être la même personne à chaque fois. Finalement, ça me facilite un peu la vie. Dans certaines conditions du moins. » La sorcière rigola un petit peu en sortant le matériel dont elle avait besoin de son chariot de soin. Une serviette, une bassine d’eau chaude, du savon et des gants à usage unique. Quand tout cela fut fait, Catarina reprit la parole avec un sourire aux lèvres. « Donc, je suis née en mai et en Espagne. Pas l’actuelle Espagne d’ailleurs puisque dans les cartes actuelles, là où je suis venue au monde est maintenant français. Je parle bien sûr de la Corse. L’Espagne aimait bien s’exporter à l’époque… » rigola de nouveau la jeune femme alors qu’elle se mettait à son soin après avoir vérifié les machines qui se trouvaient près du lit. « Donc la Corse. Une jolie petite île méditerranéenne où ma mère a accouché après avoir été violée par un démon. Oui parce qu’il y en a certain qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas, des gentilles et qui séduisent les femmes. Ce n’est pas vraiment ce qu’il s’est passé dans cette histoire. Ma mère ne m’a jamais rien raconté mais je sais maintenant comment les choses se déroulent… » une grimace vint friper le visage doux de l’infirmière. Repenser à cette histoire lui donnait toujours envie de vomir. Savoir que sa mère avait vécu une épreuve comme celle là n’était pas agréable pour Catarina. « Ma mère a accouché toute seule dans une petite maison à flanc de montagne. Et c’était peut-être mieux ainsi parce qu’accoucher d’une petite fille à la peau bleue n’est pas quelque chose qui était bien vu à l’époque. Encore maintenant d’ailleurs. Elle a d’ailleurs continué de me cacher pendant de longues années. Je n’ai pas fréquenté les autres enfants de mon âge, les adultes avant mon adolescence. Malgré cela et malgré la faible condition de ma mère, les choses se sont bien passées pour nous. J’ai été chérie malgré les circonstances, la couleur de ma peau et la blancheur de mes cheveux. C’est quelque chose que je n’oublie pas et que je n’oublierais d’ailleurs jamais. Combien de sorciers j’ai rencontré au fil des années qui se sont fait abandonner de par leurs conditions et les circonstances ? J’ai eu de la chance. Beaucoup de chance d’être née d’une mère comme la mienne. Quand j’ai été en âge de comprendre les choses, ma mère m’a expliqué les choses. Ce n’était pas complet, ce n’était pas vrai sur tous les points mais j’en ai su assez pour savoir que je n’étais pas comme les autres enfants. Ce qui m’a conforté dans cette voix, c’est cet incident. Ma mère s’était blessée en ramenant les ânes dans l’étable accolée à la maison. Ce n’était pas beau et c’était le genre de blessure que les « médecins » avaient du mal à traité en 1615. Le genre de blessure qui amenait à une infection, une gangrène du membre touché et la mort par septicémie. Enfin, je le sais maintenant parce les méthodes ont évolué avec le temps mais à l’époque on savait que ce genre de blessure était fatal. Et du haut de mes dix ans, je le savais aussi. J’ai aidé ma mère à se soigner, je l’ai aidé avec le pansement pendant des jours en voyant l’état de la plaie se dégrader petit à petit. Je savais que j’avais des pouvoirs, j’avais pu le voir à quelques occasions à travers mes jeunes années. Mais je ne savais pas si j’avais la possibilité de soigner avec ces pouvoirs… Et apparemment si. La plaie de ma mère a guéri et j’ai commencé à m’intéresser à ce genre de pratiques. » Le récit de la sorcière s’était fait lointain à quelques endroits, plus fort à d’autres alors qu’elle s’occuper du patient qui se trouvait dans le lit. « Mon adolescence est synonyme de découverte du monde pour moi. J’arrivais à poser un glamour sur ma peau, passant ainsi inaperçu à travers la foule et pouvant ainsi explorer les endroits qui m’étaient interdits lors de mon enfance. Et me baladant dans ce monde, j’ai vite remarqué que mes talents de guérisseuses pouvaient être un atout. Et je l’ai utilisé. J’ai rapporté de l’argent à la maison en aidant les terrestres mais également les habitants du monde obscure. Ce monde que je n’ai connu que tard mais qui s’est révélé être le mien comme celui des terrestre pouvait faire partie de moi. » Ses gestes étaient rapides mais assurés, les gants de toilette se retrouvaient rapidement trempés dans l’eau puis essorés avec dextérité. Un silence s’était fait dans la petite chambre avant que sa voix de recommence à remplir le vide.  « Quand ma mère est morte, j’ai décidé de quitté la Corse pour voyager à travers le monde. J’ai découvert des pays, des contrés, des sorciers, des vampires, des fées, des Nephilims. J’ai tout simplement découvert les deux faces qui composaient la planète terre. Ce voyage initiatique a duré plusieurs décennies, pour ne pas dire une centaine d’années. Durant cette période, j’ai appris à maîtriser et façonner mes pouvoirs. J’ai également continué à fournir mes services aux demandeurs. On ne me refait pas. Les années ont passées et les rencontres ont défilées. Il y quelques-unes de ses rencontres qui marquent une vie. Je peux compter les miennes sur les doigts d’une main. Début des années 1800, je me suis liée d’amitié avec la famille Herondale. Si les choses se sont d’abord bien passées entre Tobias, Eva et moi, les choses ont mal terminées. Ce qui est assez triste quand on sait comment les choses se sont déroulées. Tobias est mort de folie et Eva s’est fait exécuter à la place de son mari. L’Enclave a toujours été d’une sympathie sans nom, si vous voulez mon avis. Mais c’est une autre histoire. La seule chose bien qui est ressortie de cette période, c’est la naissance de Gabriel, le fils de Tobias et Eva que j’ai sauvé avant que sa mère ne se fasse exécuté. J’ai élevé cette enfant comme le mien jusqu’à ce qu’il soit en âge de se débrouiller seul et d’avoir à son tour une famille. Je l’ai quitté en gardant un œil sur lui. Si quitter l’enfant que j’avais élevé comme le mien fut une déchirure, le temps et les autres rencontres ont pu apaiser les plaies. Comme ma rencontre avec Magnus. Pas vraiment une rencontre classique entre lui et moi. Je n’avais pas été aussi appliquée à cacher mes pouvoirs dans le monde terrestre et je me suis fait arrêter pour sorcellerie. Et vous imaginez bien comment les sorcières terminaient. Au bûcher. Surtout en Espagne. Ils aimaient bien. » Un autre rire raisonna dans la pièce alors qu’elle repensait à cette histoire. Vraiment pas maligne pour le coup et elle devait une belle chandelle à Magnus pour l’avoir sauvé du bûcher. Un acte qui les avait liés pour de nombreuses années.  « C’est de cette situation délicate que Magnus m’a sauvée. Et nous sommes rapidement devenu ami. Comme avec Ragnor puis Tessa après lui. J’ai même fait un bout de chemin avec eux pendant un moment avant de finalement débarquer sur le nouveau continent. Nouveau continent que j’ai beaucoup apprécié d’ailleurs. Les années 1900 m’ont apportées Ethan. Un jeune homme charmant duquel je suis rapidement tombée amoureuse. Peut-être un peu trop pour mon propre bien. J’ai parfois entendu, au fil de mes voyages, qu’un sorcier n'avait qu’un seul véritable amour. Je pense qu’Ethan était le mien. Avec le recul, je pense que j’aurais dû le laisser partir quand il a accepté de ne pas se marier pour que je puisse travailler. C’était un homme particulières bon et gentil et je pense que je ne lui ai pas rendu comme je l’aurais dû. Quand il est mort de vieillesse au début des années 90, je me suis encore plus plongée dans mon travail. » La voix de Catarina s’était fait lointaine alors que ses souvenirs reprenaient leur place dans son esprit. Cette période avait été heureuse et c’était assez doux quand elle y repensait. Même si le pincement au cœur qu’elle ressentait était toujours là. « Mais bon, vous vous en fichez de tout ça vous Monsieur Fitch. Tout ce qui vous intéresse c’est que je m’occupe correctement de vous et que je fasse convenablement mon travail. Mais ne vous inquiétez pas pour ça, ça fait des siècles que je fais ça, je commence à maîtriser les techniques. Et puis le Beth Israel Hospital n’est pas le pire hôpital de New-York. » Le rire de Catarina avait retenti une nouvelle fois à l’intérieur de la chambre alors qu’elle terminait le soin qu’elle était en train de faire. Elle avait recommencé a baibiller, emplissant la pièce d’une vie qui restait trop calme pour l’occupant dans le coma qui se trouvait dans le lit. Parfois, faire des remplacements dans les services de soins intensifs avait du bon. Cela lui permettait de faire des confidences qu’elle ne pouvait pas faire à ses collègues de travail.

Bienvenue parmi nous le newbie ! Tu es maintenant promu au rang d'Enfant de Lilith, c’est la classe, avoue ? Si jamais tu as des questions, Raphaël et Sam sont là pour t’éclairer, et n’hésite pas à nous harceler ! Maintenant, n’oublie pas de faire ta fiche de liens et ta fiche de rp, sans oublier de recenser ton avatar dans le bottin, ton logement et ton métier. Puis une fois que tout ça est fait, pour demander des rps, c'est ici. Quant aux runes, les recenser ici et les dépenser là. Si ça te bottes, tu peux aussi demander un rang par-là. Voilà, voilà, c’est tout ! J’espère que tu va te plaire chez nous !